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Décidément, l'art chicano s'empare des musées bordelais pour les 50 ans du jumelage Bordeaux/Los Angeles. Après le CAPC et une rétrospective dédiée au collectif Asco, c'est le Musée d'Aquitaine qui s'y colle grâce à la collection privée de Cheech Marin, réalisateur, acteur et scenariste installé aux Etats Unis. Un voyage visuel sur 20 ans de lutte et de création à ne pas rater !

 

Chicano Dream au Musée d'Aquitaine

L'entrée dans l'expo, une frise chronologique, donne le ton. Car pour comprendre l'art chicano, il faut d'abord comprendre l'histoire du Mexique et sa communauté émigrée aux Etats-Unis au début du 19ème siècle. En 1821, le Mexique acquiert son indépendance après dix ans de guerre avec l'Espagne, pays colonisateur. En 1848, le traité de Paix de Guadalupe signe la fin des hostilités entre les Etats-Unis et le Mexique qui lui cède presque 1,5 millions de km2 de territoire. Le 20ème siècle sera marqué par des vagues d'immigration successives, les Mexicains seront notamment employés dans des compagnies agricoles et ferroviaires puis dans l'armement lors de la Seconde Guerre grâce au programme de recrutement Bracero. Longtemps ils seront considérés comme des sous-citoyens américains n'accédant pas aux mêmes chances de réussite sociale, cantonnés aux emplois peu qualifiés, refusés dans les lieux de culture et de loisirs, contraints à utiliser l'anglais au profit de leur langue maternelle.

Tag(s) : #Expos
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